Le crowdfunding représente un nouveau moyen de financement pour les entreprises. Basé sur la solidarité des internautes, il évite aux petites sociétés de devoir emprunter à leur banque et de payer des intérêts importants. Il leur permet également d’obtenir rapidement l’argent dont elles ont besoin pour financer leurs activités, sans craindre un refus de leur établissement bancaire, pour quelque raison que ce soit.
Ce système permet aux particuliers d’investir, la somme qu’ils souhaitent, dans un projet qui leur tient à cœur. Le crowdfunding s’adresse principalement aux TPE et PME, mais aussi aux artisans et auto-entrepreneurs. Il n’est pas adapté aux grosses structures entrepreneuriales, qui peuvent faire appel à d’autres financements. Il peut permettre à un professionnel de lancer son activité dans le contexte où seul le manque de fonds représente un frein à son projet. Il peut aider une PME à diversifier ses activités ou relancer les projets d’une petite société en difficulté passagère… Différentes plateformes virtuelles sont aujourd’hui dédiées à ce type de financement participatif.
Les différentes formes de crowdfunding
Le crowdfunding peut revêtir plusieurs formes : le don, le prêt ou le système « Equity » :
- On parle de don lorsque l’internaute offre une somme d’argent, un objet ou un service, qui contribue à concrétiser le projet porté par l’entreprise.
- L' »Equity » permet aux internautes ayant donné de l’argent d’avoir un retour sur investissement en possédant des actions de l’entreprise.
- Les prêts peuvent, quant à eux, être avec ou sans intérêts. Tout dépend du mode de financement choisi par le porteur de projet.
La réglementation en vigueur
Avant le 1er octobre 2014, seuls les établissements bancaires agréés par la Banque de France pouvaient proposer des prêts avec intérêts. Le mode de crédit qu’offrait le crowdfunding impliquait systématiquement un prêt à taux de 0 % pour les autres structures. Le système était réellement basé sur la solidarité.
Mais depuis le 1er octobre 2014, le décret du 16/09/2014 permet aux établissements et plateformes non agréés par l’institution bancaire de proposer des prêts rémunérés. Mais cela à plusieurs conditions :
- chaque prêteur ne peut pas investir plus de 1 000 €. La durée des prêts est limitée à 7 ans par projet.
- L’entreprise qui a recours au crowdfunding ne peut pas faire un crédit qui soit supérieur à 1 000 000 € par projet par ce biais.
- Enfin, cette nouvelle loi règlemente également les prêts sans intérêts : désormais, la contribution de chaque internaute ne peut être supérieure à 4 000 € par projet.
Les avantages et les inconvénients du crowdfunding
Le crowdfunding présente de très nombreux avantages, encore plus aujourd’hui, depuis que la nouvelle loi a été ratifiée. Les porteurs de projets n’ont plus à convaincre des banquiers froids qui vont estimer chaque projet de manière rationnelle, ils peuvent s’adresser à des particuliers dotés d’une sensibilité, qui vont davantage marcher au coup de cœur, plutôt qu’à des chiffres. Il permet à des projets créatifs, originaux, voire un peu fous, de voir le jour et de rencontrer le succès.
Plus de paperasse administrative, tout se passe sur Internet de manière très simple. Les fonds peuvent arriver très vite et être obtenus plus rapidement que lorsqu’on emprunte à une banque.
Les taux d’intérêts sont très souvent bien plus intéressants que ceux proposés par les établissements bancaires (puisqu’ils démarrent à 0 % !), dans le cas du don seulement. Car en effet, les plateformes de prêt proposent plutôt des taux compris entre 6 et 10 %.
Mais le crowdfunding peut également représenter un risque pour les prêteurs comme pour les porteurs de projets. En effet, un investissement peut être réalisé sur un projet non-viable, dans la mesure où ce ne sont pas des professionnels qui étudient minutieusement leur faisabilité, ce qui entraînera déceptions et perte d’argent.
Même si prêter à des entreprises devient très facile, un projet intéressant peut ne jamais obtenir les fonds nécessaires car son porteur ne sera pas parvenu à convaincre les internautes. Là encore, le manque de professionnalisme peut pêcher. Dans e cas de l' »Equity », il faut veiller à ne pas perdre la main sur sa propre entreprise par le système d’actions.
Chaque projet doit être étudié au cas par cas, afin de savoir si le crowdfunding est opportun et quel mode d’investissement est préférable, afin de ne pas être perdant au final.